Histoire du lieu

Une histoire peu commune

L’histoire du Planétarium de Bretagne est assez singulière. Dans les années 1970, le Palais de la Découverte à Paris investissait dans un grand projecteur d’étoiles mécanique et optique, le planétaire « Spacemaster RFP » de la marque Zeiss, à l’échelle de la capitale française. Les architectes des bâtiments de France ayant refusé la modification du bâtiment du Grand Palais pour abriter le projecteur, les équipes du Palais n’eurent d’autre choix que de stocker le projecteur et l’écran à l’abri, dans les sous-sols du musée.

Endormi là pendant plus de 10 ans, la machine et son écran profitèrent finalement des bonnes relations entre élus trégorrois et parisiens : le projecteur et son écran furent cédés en 1983 au Trégor, et les élus décidèrent la création du « Planétarium du Trégor ».

La commune de Pleumeur-Bodou est choisie pour accueillir le futur planétarium, la proximité des antennes de télécommunication et notamment du Radôme faisant sens pour l’implantation d’un équipement à vocation scientifique. Le musée des Télécoms abritant le Radôme ouvrira quant à lui ses portes en 1991.

L’établissement ouvre ses portes au public en mai 1988. Il s’agit d’un des plus grands planétariums de France avec ses 20m de diamètre et ses 280 places. La disposition des places assises du planétarium, en ronds concentriques, est choisie selon la position centrale du simulateur d’étoiles.

Le premier planétarium numérique au monde

Le Planétarium de Bretagne a également été le lieu d’une innovation majeure dans le domaine des planétariums. En 1995, un logiciel de calcul innovant est développé par son directeur, Claude Ganter, pour permettre l’adaptation d’images au format rectangulaire sur un écran hémisphérique, à la place de la projection de lumière couplée à des diapositives. Il récidivera en 1998 en adaptant le logiciel à la vidéo pleine voûte, proposant ainsi le premier projecteur numérique de l’histoire.

En 1997, le « Planétarium du Trégor » est rebaptisé « Planétarium de Bretagne », soulignant le caractère pionnier de son implantation en Bretagne. Il connaît ensuite les grandes évolutions technologiques de son époque avec le projecteur numérique Digistar, le premier au monde, puis un simulateur numérique basé sur la solution logicielle Sky-Skan en 2007.

Le Planétarium de Bretagne devient en 2006 un syndicat mixte, financé à parts égales par le Conseil Départemental des Côtes d’Armor et par Lannion-Trégor Communauté. Il fait partie depuis 2011 de l’association Parc du Radôme qui a pour but de promouvoir les trois sites du Parc : la Cité des Télécoms, le Village Gaulois et le Planétarium de Bretagne.

Parc du Radôme

Un établissement de référence pour la culture scientifique en Bretagne

En 2016, le Planétarium de Bretagne intègre le « Pôle culture scientifique Bretagne », impulsé par la région Bretagne et reconnaissant son implication dans la vulgarisation de la culture scientifique au même titre qu’Océanopolis, l’Espace des Sciences, la Cité des Télécoms, l’Espace de la Mer, les Petits débrouillards Grand Ouest et la Fondation Tara Océan. 

Les équipes du Planétarium de Bretagne coordonnent depuis 2016 l’organisation de la Fête de la Science dans le Trégor pour le compte de Lannion-Trégor Communauté.

Depuis sa création, le Planétarium de Bretagne a accueilli plus de 1,5 millions de visiteurs, dont près de 400 000 élèves et joue un rôle éducatif important auprès des scolaires, à travers ses modules astro et ses ateliers.

Bretagne culture scientifique

Une école d’astronomie

Le Planétarium de Bretagne est reconnu comme école d’astronomie. Concept créé à l’initiative de l’Association Française d’Astronomie dans le cadre des investissements d’avenir, les Ecoles d’astronomie constituent un réseau de centres permanents locaux d’initiation à l’astronomie.

À l’image des écoles françaises de ski, de musique ou de danse, ces centres proposent tout au long de l’année des stages de formation, des initiations et des activités de découverte de l’astronomie ouvertes à tous. Il a pour objectif de transformer une curiosité ponctuelle et quasi spontanée pour l’astronomie des enfants et adolescents de 8 à 14 ans en un intérêt plus pérenne.

Dans ce cadre, le Planétarium de Bretagne propose des stages « Petite Ourse » pour les individuels comme pour les scolaires » et le stage « Débusquez les infox en astronomie » pour les scolaires. »

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